Des Caresses ou L'Art ou Le Sphinx, Fernand Khnopff, 1896.
Bonjour à tous !
Vous vous souvenez peut-être que l'autre jour, je vous parlais des hommes féminins qui font chavirer les coeurs.
Nous en avons parlé longuement avec mon ami et il m'a fait remarquer que si les hommes androgynes, jouant de l'ambivalence des sexes, pouvaient souvent plaire aux femmes, le contraire n'était pas vrai (généralité ?). A savoir: les hommes sont très rarement attirés par les femmes masculines. Je lui répliquais que Marlène Dietrich, avec ses tailleurs d'homme et son chapeau haut de forme, était l'image parfaite de la femme fatale.
Et pourtant...
Je me suis souvenue du peintre symboliste Fernand Khnopff et des femmes qui traversent son oeuvre.
Regardez les personnages mis en scènes dans Le Sphinx (ou L'Art, ou Des Caresses). Un homme et une créature mythologique dont les visages tendrement acollés sont comme jumeaux, visages inspirés par la muse de Fernand Khnopff, Marguerite Khnopff, sa soeur adorée.
L'ambiguïté sexuelle était une des marques de fabrique du symbolisme et Khnopff la célèbre dans nombre de ses oeuvres par le truchement de visages de femmes (ou plutôt d'une femme car Marguerite est son modèle attitré) aux traits "virils" (la fameuse mâchoire carrée dont parlait mon ami).
Je me suis souvenue aussi du visage et de la beauté singulière du mannequin Kristen McMenamy.
Très difficile de choisir une photo de ce top model car, d'une photo à l'autre, elle n'est plus la même, à tel point que parfois, on ne la reconnait pas.
C'est ce qui est passionnant avec ces personnes au physique androgyne, ambiguë: le jeu avec et contre les apparences, le trouble qu' ils sèment et le dérangement qu'ils occasionnent.
Je vous embrasse.
Votre Rose.
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