"On devrait toujours être légèrement improbable" Oscar Wilde.

mardi 19 janvier 2010

Visage / Face.


 Photographie de Gorka Postigo.

Hey, hey mes littles petits choux !

Je vous parlais des soldes, il y a peu, et de "mes plus belles pièces". Parmi elles, se trouvait cette petite merveille, cet indémodable qui va avec tout, été comme hiver: "Le Visage", collection "Les Nouveaux Chemins de la Connaissance" (édition France Culture / Perrin). Il s'agit d'une chouette série de petits bouquins qui retranscrit une sélection d' émissions de philosophie animées et produites par Raphaël Enthoven sur France Culture: les fameux "Nouveaux Chemins de la Connaissance" (soit dit en passant, cette semaine est consacrée à un jeune designer qui débute  auteur que j'adore: Roland Barthes, je vous en reparlerai !) et ce, pour la modique somme de 8 euros !. Vous en avez beaucoup, vous, des petites pièces qui, à ce prix là, vous font un teint de pêche et vous rendent les cellules grise sexy en diable ? Non. Alors achetez, vous dis-je !

Voici plusieurs extraits des entretiens. Vous constaterez combien ils font écho à certain des thèmes qui m'ont travaillé ces derniers jours !

Dans le premier chapitre, Raphaël Enthoven converse avec Claudine Haroche et Jean-Jacques Courtine, auteurs de "Histoire du visage, exprimer et taire ses émotions (XVI-début XIXe siècle)" (collection "La petite bibliothèque" Payot, 2007). Au cours de leurs échanges, il est question du "délit de sale gueule" et Claudine Haroche dit ceci:
"...On peut parfaitement avoir une sale gueule avec un visage très lisse et angélique. Vous n'êtes pas sans avoir remarqué que, aujourd'hui, on observe que des visages lisses; non seulement parce que ils sont liftés par la chirurgie esthétique, mais également parce que les gens expriment fort peu de choses, ou expriment des choses très étroitement codifiées. Cela me paraît fort préoccupant."
Et Raphaël Enthoven de dire ceci:
"Un visage parfait renvoie à une expression mortifère".
Dans le quatrième chapitre, le philosophe rencontre Nadeije Laneyrie-Dagen, professeur d'Histoire de l'art, auteure de "L'Invention du corps, la représentation de l'homme du Moyen-Age à nos jours" (Flammarion,1997). A un moment donné, il est question des peintres qui, comme Raphaël  "peignent la grâce, la beauté, l'idéal d'un corps. L'histoire a nommé cette peinture "le nu tranquille", "le corps tranquille"."

Dans le chapitre cinq (le dernier) Raphaël Enthoven reçoit David Lebreton, sociologue et anthropologue, auteur de "Des visages, essai d' anthropologie" (Métailié, 2003). Il est question de la vieillesse:
"...La vieillesse est vécue, dans nos sociétés occidentales, comme une défiguration. Elle nous dépossèderait peu à peu de notre visage."
J'espère que ces quelques extraits auront du sens, pour vous aussi.

Je vous embrasse fort.

Votre Rose.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire