"On devrait toujours être légèrement improbable" Oscar Wilde.

samedi 12 septembre 2009

Je Suis Toutes Les Femmes...(Dalida).

 
 C'est moi !

Bonjour à tous !

Je repense aux bottes de ma mère, quand j' étais petite. Elles avaient un talon haut, en bois me semble-t-il, bien gros, bien solide et la tige des bottes devait arriver juste au-dessous de ses genoux. Elles étaient marron et je les adorais. Je me rappelle du bruit des talons sur le carrelage. Ces bottes étaient pour moi comme une promesse: quand je serai grande, je pourrai porter les mêmes.
Ma mère avait (a toujours) de très jolies mains, des doigts longs et des ongles longs aussi. Je ne l'ai jamais vu se faire un manucure, même pas se limer les ongles. Elle les laissait pousser et, quand l'un d' eux cassait, elle le coupait, tout simplement, pour le laissait repousser tranquillement. Pas de vernis non plus, ou très rarement, parce qu'on lui avait donné un flacon. Il n'y avait donc pas de dissolvant à la maison: ça n'en valait pas la peine. Le vernis s'écaillait donc jusqu'à disparaitre.
Elle ne portait pas de parfum, elle ne faisait pas les magasins, elle ne se maquillait pas, elle ne s'habillait pas bien.
Les femmes de ma famille ne sont pas coquettes. J'ai toujours senti que la beauté, le soin que l'on pouvait porter à soi, elles le considéraient mal. Pour elles, il y a quelque chose d' indécent dans le fait de se faire belle, de s'entretenir et de se mettre en valeur. Comme si tout ceci ne pouvait être réservé qu'aux "femmes de mauvaise vie".
Je n'ai donc pas hérité de rituelles et de secrets de beauté, je n' associe aucun parfum à ma mère ou à ma grand-mère, je n'ai pas non plus, dans mon armoire, de pièce fétiche (un manteau, un trench) qui aurait traversé les générations.
Les mères de mes copines, les femmes que je croisais dans la rue, une tante (par alliance...) étaient là pour me rappeler qu' il y avait une autre façon possible d' être une femme. Moins austère, plus douce... mais pas forcement plus bienveillante.
Car en somme, c'est ça qui m'a manqué: la bienveillance. Ce regard  tendre, chaleureux et  confiant qu'une femme porte sur vous alors que vous grandissez. J'aurais aimé pouvoir "m'appuyer" sur ce regard, savoir que tout allait bien se passer.
J'ai eu la chance de rencontrer ma belle-fille et de la voir grandir, devenir une femme. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau et d'aussi émouvant: quelle chance j'ai eu !
Je vous embrasse.

Votre Rose.

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2 commentaires:

  1. Heureusement que l'on croise d'autres femmes qui nous ouvre les portes de la féminité, on les admire, on envie leur look, leur élégance et leur style. J'ai des souvenirs d'amies de ma mère ou de profs qui m'ont marqué, c'est déterminant d'avoir des modèles. Les jeunes femmes en devenir m'émeuvent aussi.

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  2. Je crois qu'on s'est comprises !
    C'est drôle mais en pensant à mes modèles, ou aux femmes que je trouve belles aujourd'hui, je m' apperçois que c'est toujours un peu la petite fille que j'étais qui les regarde. C'est très vivace cette partie d'enfance en moi.
    Rose.

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